Dois-je déposer ma chorégraphie pour qu'elle soit protégée ?

Non, la protection existe dès la création. Un dépôt auprès d'un organisme public ou privé reste conseillé pour prouver l'antériorité.

Puis-je utiliser une musique libre de droits sans rien payer ?

Vérifiez la licence : certaines exigent la mention de l'auteur, d'autres interdisent l'usage commercial ou la modification.

Que vaut la mention « droits cédés pour le monde entier, tout support, durée illimitée » ?

Elle est valide mais souvent jugée déséquilibrée. Négociez un pourcentage sur les revenus futurs si vous acceptez cette amplitude.

Un danseur peut-il retirer son consentement après publication ?

Oui, mais seulement si le contrat prévoit un droit de retrait. Sinon, il faudra prouver un préjudice moral ou un usage détourné.

Captations 2025 : protéger vos droits avant de publier une vidéo de danse

Filmer une chorégraphie semble anodin ; pourtant, chaque partage expose danseurs, chorégraphes et diffuseurs à des litiges. En 2025, l'essor du streaming, des réseaux sociaux et de l'IA rend la protection juridique incontournable. Découvrez les bons réflexes pour publier sereinement vos vidéos de danse et sécuriser vos revenus créatifs.

Pourquoi la captation vidéo bouleverse la danse en 2025 ?

Tournage d'une vidéo de danse contemporaine avec caméras et drone en 2025

La consommation de contenus courts explose : Reels, Shorts, Lives… Le public découvre la danse via son mobile. Les compagnies y voient une vitrine mondiale, mais les violations de droits ont été multipliées par trois depuis 2020. Sans stratégie juridique claire, une vidéo virale peut se transformer en casse-tête financier. La vitesse de circulation des images brouille aussi la frontière entre promotion et exploitation commerciale : un extrait posté sur TikTok peut être repris dans un spot publicitaire à l'autre bout du monde en quelques heures, générant des revenus auxquels vous ne participerez pas si vos contrats ne l'anticipent pas. Le développement des casques VR et des hologrammes annonce, lui, une demande exponentielle de captations haute résolution qui pourront être vendues en multipays, sous forme d'abonnements ou de NFT, entraînant de nouvelles obligations déclaratives.

Trois tendances à connaître

Monétisation instantanée : les plateformes insèrent des pubs dès 1 000 vues, créant des revenus qu'il faut répartir.
Algorithmes de détection : YouTube Content ID traque déjà la musique, demain la danse sera identifiée par IA.
Formats immersifs : multicam, drone, 360°… plus de technique, donc plus de cession de droits à anticiper.

Identifier les droits en jeu avant de filmer

Droit d'auteur sur la chorégraphie

En France, une chorégraphie est protégée dès sa création, sans dépôt. L'auteur (souvent le chorégraphe) peut autoriser ou refuser toute captation. Prévoyez par écrit :

Autorisation de filmer : date, lieu, nombre de caméras.
Modes d'exploitation : réseaux sociaux, TV, festivals, archives.
Durée et territoire : illimité ? Monde ? Limité à 5 ans ?

Droit à l'image des danseurs

Chaque interprète garde le contrôle de son image. Une simple mention sur le contrat d'engagement ne suffit plus. Intégrez une clause dédiée :

Supports : web, affichage, NFT, IA générative.
Rémunération supplémentaire en cas de sponsor ou publicité.
Retrait possible : modalités et délais.

Musique et droits voisins

Utiliser une bande-son protégée exige l'autorisation des ayants droit et, le plus souvent, le paiement à la SACEM. Si vous composez en interne, pensez à déclarer vos acteurs sonores : droits voisins et partage des revenus.

Le contrat de captation : votre bouclier juridique

En pratique, trois documents se complètent :

Document	Objectif	Piège fréquent
Autorisation de captation	Permettre le tournage	Oublier les rushes bonus
Cession de droits d'auteur	Préciser l'exploitation	Formule « tous droits » trop vague
Contrat de diffusion	Définir les plateformes	Absence de clause de partage de revenus

Besoin d'un modèle ? Inspirez-vous des clauses détaillées dans notre guide Contrat de captation live.

Étapes clés pour publier sans stress

1. Pré-production : anticiper

Listez chaque ayants droit (danseurs, compositeur, décorateur).
Négociez les clauses avant même la première répétition filmée.
Calculez les coûts SACEM, assurances et montage.

2. Tournage : sécuriser le plateau

Affichez le périmètre filmé, collectez les consentements écrits. Si vous utilisez un drone, respectez la législation ; notre article Drone et danse synchronisée (article prochainement disponible) détaille les hauteurs et autorisations 2025.

3. Post-production : tracer les fichiers

Insérez métadonnées (nom de la chorégraphie, ayants droit, durée).
Générez plusieurs exports : master, web, réseaux, VR.
Stockez un certificat d'horodatage pour prouver la date de création.

4. Diffusion : choisir la bonne plateforme

Chaque réseau impose ses propres CGU. Vérifiez notamment :

Droit de sous-licencier à des tiers (souvent automatique).
Possibilité de retirer la vidéo sans pénalité.
Partage des revenus publicitaires.

Pensez aussi à l'audience professionnelle : l'annuaire des danseuses professionnelles valorise votre vidéo auprès des directeurs de casting.

Que faire en cas de violation de vos droits ?

Capturez des preuves : URL, date, screenshots.
Envoyez une notification de retrait (DMCA ou équivalent européen).
Négociez à l'amiable avant de saisir le tribunal judiciaire.

Pour l'image personnelle, la procédure est accélérée : référé civil. Les deepfakes se multiplient ; lisez notre décryptage IA & image pour réagir vite.

FAQ

Dois-je déposer ma chorégraphie pour qu'elle soit protégée ?: Non, la protection existe dès la création. Un dépôt auprès d'un organisme public ou privé reste conseillé pour prouver l'antériorité.
Puis-je utiliser une musique libre de droits sans rien payer ?: Vérifiez la licence : certaines exigent la mention de l'auteur, d'autres interdisent l'usage commercial ou la modification.
Que vaut la mention « droits cédés pour le monde entier, tout support, durée illimitée » ?: Elle est valide mais souvent jugée déséquilibrée. Négociez un pourcentage sur les revenus futurs si vous acceptez cette amplitude.
Un danseur peut-il retirer son consentement après publication ?: Oui, mais seulement si le contrat prévoit un droit de retrait. Sinon, il faudra prouver un préjudice moral ou un usage détourné.

Quiz : êtes-vous prêt à publier votre prochaine captation ?

Conclusion : passez à l'action

En 2025, publier une vidéo de danse sans cadre juridique revient à laisser vos créations en accès libre. Rédigez vos contrats, anticipez le partage des revenus et choisissez des plateformes alignées avec vos objectifs. Besoin d'estimer votre disponibilité avant un projet filmé ? Consultez aussi notre guide timing de tournage.

Envie d'être accompagné ? Nos experts peuvent relire vos contrats et optimiser vos captations. Contactez-nous dès maintenant et diffusez votre art en toute sérénité.